L'origine de nos calendriers
Uwe Topper et Ilya U. Topper
Berlín / Madrid · Juillet 2004
(Version anglaise abrégée)·
D'abord publié dans: Efodon-Synesis N° 4, Juillet 2004 (Hohenpeißenberg, Allemagne)


Beaucoup de gens se demandent comment notre calendrier actuel a été conçu, pourquoi les mois n'y sont pas tous d'égale longueur, et pourquoi encore le 29 février a été choisi comme jour supplémentaire quand l'année est bissextile ? Tous ces détails sans réelle importance sont le résultat d'un long processus de développement, ils masquent les véritables changements qui ont eu lieu, et qu'on retrouve si l'on prête attention aux dates. A partir de là, on peut tirer d'importantes conclusions.

1. Le calendrier nordique 5. La réforme de Grégoire XIII
2. Les deux moitiés de l'année 6. Le calendrier lunaire
3. Les trois début de l'année 7. Tableau chronologique
4. Le saut de la précession 8. Littérature
1. Le calendrier nordique  

En été, les Européens du Nord voient peu du ciel étoilé, seules quelques étoiles très brillantes restent visibles pendant de courtes heures. En conséquence, leurs récits sur les étoiles sont pauvres, et limités aux constellations d'hiver. En outre, les grandes décalages qui existent entre le lever et le coucher du Soleil, en cours d'année, compliquent la détermination de la durée du jour. Au nord du cercle polaire, il y a même difficulté à compter les jours. Or c'est justement là-bas que la mise en place d'un calendrier juste et précis s'est avérée particulièrement importante. "Comment compter les jours en plein été, ou au beau milieu de l'hiver ? ", se demandait déjà Procope, historien byzantin (en "530", les dates que nous donnons entre guillemets sont à titre indicatif, elles servent à s'orienter dans le cadre chronologique conventionnel, dont s'est servi aussi Reuter ; ici, p. 18), qui a demandé aux Nordiques comment ils faisaient. Il apprit ainsi que le passage de l'astre solaire par la ligne du Sud (méridien) servait à déterminer la valeur moyenne du jour de 24 heures. Pour cela, il fallait un lieu d'observation bien précis, et des points de repères. C'est pour cela que la direction du Nord jouait un très grand rôle : quand en été le Soleil se trouve à son point le plus bas, il est minuit, et c'est le début d'une nouvelle journée. L'année elle-même commençait en hiver, quand les jours se mettaient à augmenter.

Bède le Vénérable écrivit également que pour ses ancêtres païens la nouvelle année débutait au milieu de la nuit d'hiver, le 25 décembre (ce qui plus tard, quand on a daté Bède de "725", s'est révélé être une erreur ; Reuter, p. 29). La messe païenne de Minuit, que l'on célèbre à Noël, est restée dans le culte catholique, et aussi la messe de Minuit dans la nuit de Pâques, avec la délivrance du feu nouveau, sans référence avec l'"histoire" du Christ.

Le jour commençait donc à minuit, et l'année au milieu de la nuit d'hiver, car dans les pays nordiques la direction Nord-Sud (méridien) servait de point de repère fixe pour définir tout ce qui avait trait à l'espace et au temps.

Il en allait autrement en Méditerranée. Le Grec Hipparque se plaignait qu'il lui était difficile d'observer les solstices, car le soleil ne changeait guère sa position durant la quarantaine de jours de part et d'autre du solstice. Pour les Grecs, l'équinoxe (lever du Soleil à l'Est) était donc la ligne d'orientation qui s'imposait, à laquelle tout était lié. Le soir (et le matin) étaient les références, car ceux-ci restaient pratiquement d'égale longueur, tout au long de l'année.

L'ordonnancement dans l'espace avait des implications cultuelles : le seigneur de justice germanique entrait dans la salle en venant du Nord, et s'asseyait côté Nord ; il regardait vers le Sud, d'où venait le plaignant. L'église grecque (basilique) dispose l'autel à l'Est. Plus tard, l'église catholique fera murer de façon expéditive (les chroniques en témoignent) les entrées Nord de ses lieux de culte, puis aussi les entrées Sud ; la construction de l'abside obligeait alors de respecter la direction de l'Est qui, dans le Nord de l'Europe, ne pouvait être trouvée qu'en traçant une bissectrice. A partir d'un transept, on fit une nef, dont l'entrée est tournée à l'Ouest. Les changements dans la célébration du culte ont dû être spectaculaires. Quelques vieilles églises romanes ont encore leurs entrées au Nord et au Sud, au lieu d'avoir un portail à l'Ouest.

Les modifications dans l'architecture firent suite aux changements de liturgie qui trouvèrent également leur expression dans le calendrier. A partir du cercle de l'année coupé en deux des Nordiques, émergea la croix de l'année, découpée en quatre en raison de l'introduction de la ligne Est-Ouest ; c'est représenté de façon bien visible sur la Croix Celte, qui a encore un cercle annuel (fig. ). Le jour de l'équinoxe d'automne est devenu le jour de la Croix Glorieuse, tandis que le jour où le Soleil se levait à l'est, Pâques, est devenu la fête de la Crucifixion. C'est pour cela que la détermination de l'équinoxe de printemps, en rapport avec le choix de la date de Pâques, était si importante pour l'Eglise. En revanche, les points originaux de l'année de référence, les solstices : Johanni et Jul (Noël), furent relégués au second rang.

Une question passionnante est : Pourquoi le 1er janvier est-il le premier jour du calendrier ? Si notre année solaire remonte au calendrier nordique, comme nous le supposons, le début de l'année (1er janvier) aurait dû tomber sur le solstice (d'hiver) à l'époque où ce calendrier a été introduit.

2. Les deux moitiés de l'année [d'après Herman Wirth, voir aussi Zarnack]

A l'origine, le mot allemand Jahr pour année est en rapport avec Era (et Ära) en gothique, qui signifie = circonvolucion, révolucion. L'année était découpée en deux moitiés. On peut constater cela sur les représentations picturales les plus anciennes, dans le monde entier : un cercle, coupé en deux par une barre verticale. Aux points d'intersection, il y a les solstices. Ceux-ci portent des noms qui en disent long, et qui se surajoutent de façon étonnante : le solstice d'hiver s'appelle fête de Jul ; et ce même mot se retrouve dans le nom de mois juillet. Inversement, on a le mois d'hiver : janvier ; et le nom de Janus, qui correspond au dieu à deux visages, se retrouve en été : Johanni ("St-Jean"). Aujourd'hui, les deux dates - fêtes de Jul et Johanni - sont décalées de sept jours par rapport l'état antérieur, quand elles tombaient les premiers du mois. Originellement, le nom du mois vaut en effet pour le 1er jour du mois. Ainsi la "fête de mai" tombe-t-elle le 1er mai ; et de la même façon, aujourd'hui encore, les berbères marocains utilisent le nom du mois pour désigner le premier jour de chaque mois, et le dieu romain Janus symbolise toujours le 1er janvier.

Dans une étape ancienne, alors que les solstices n'avaient pas encore été décalés d'une semaine, la fête de Jul était célébrée au Janus (1er janvier), et le 1er juillet était la fête de Johanni. Les deux mots proviennent vraisemblablement d'une racine commune, mais ont deux significations bien différentes : Jan ou Johann veut dire 'année' (Jahr en allemand, annus en latin, sana en arabe), tandis que Jul est le nom pour 'soleil', ou pour le dieu-soleil, helios en grec, Holle en allemand, sol en latin.

C'est de là aussi que viennent les mots Halljahr ou Jubeljahr (année jubilaire) en allemand, comme déformation de Jul-Jahr, ils désignent une année qui revient tous les cinquante ans. Nous la connaissons aujourd'hui dans l'Ancien Testament, c'est l'année où toutes les dettes sont effacées ; dans l'Eglise catholique, c'est toujours l'année jubilaire où les péchés sont remis. L'origine de ce concept doit être très ancien (déjà parce qu'une telle remise des dettes, tous les 50 ans, n'est pas imaginable, d'un point de vue économique). Il s'agissait vraisemblablement d'un Hell-Jahr ou Helios-Jahr, au cours duquel on mesurait la hauteur du Soleil, pour vérifier à nouveau, et de façon la plus exacte, la date de la fête de Jul. Sur une année de 365 ¼ jours, il ne devenait nécessaire de corriger un jour que tous les cent ans (plus précisément: tous les 128 ans) : en l'occurrence, en supprimant un jour bissextile. Mais on aurait difficilement pu établir une règle d'observation, d'une génération à l'autre, en la faisant revenir une fois tous les cent ans.

Sans doute, l'usage des feux de la St-Jean (Johanni), qui sont allumés aujourd'hui encore de la Suède à l'Allemagne, et jusqu'en Espagne, témoignent-ils de cette coutume. On pouvait voir jadis ces feux allumés de loin, de village en village, de façon à faire vite connaître à tout un continent la date exacte du solstice, ce qui permettait "à tout le monde" de synchroniser le calendrier. La grande réunion de l'Althing en Islande avait lieu le 24 juin (Johanni), et c'est au cours de celle-ci que l'on proclamait l'état du calendrier annuel, et la nécessité d'intercaler un jour.

3. Les trois début de l'année  

Le 1er janvier, début de l'année, marquait donc à l'origine le jour du solstice d'hiver. Notre première supposition (1977, p. 104) était de dire que l'on indiquait ainsi le moment du passage au périhélie (point de l'orbite de la Terre le plus proche du Soleil), mais elle s'est révélée fausse, car le périhélie se décale.
On peut encore constater de nos jours qu'anciennement le début du printemps était fixé au 1er avril (ce qui correspond à un solstice au 1er janvier) .En Allemagne, c'est le début de l'année fiscale, de l'embauche des apprentis, et en France, la date du fameux poisson d'avril, que l'on connaît aussi en Allemagne.

Dans nos calendriers, il y a deux dates aujourd'hui pour le solstice d'hiver : le 25 décembre (en tant que fête de Jul), et la date des astronomes : le 22 décembre. Qu'est-ce qui a provoqué cet échelonnement ? Est-que le solstice s'est décalé ?

Depuis la mise en place du très précis calendrier grégorien, le solstice d'hiver ne se décale plus, il reste fixé au 22 décembres (excepté lors d'une année bissextile, où il tombe le 21 décembre). Dans le calendrier julien, l'année est d'environ 11 minutes plus longue que l'année solaire réelle (année tropique), et c'est à cause de cela que le solstice se décale dans le sens rétrograde. La différence est de trois jours en 400 ans, pour être précis : cela fait un jour entier tous les 128 ans.

Pourquoi est-ce qu'on appelle le calendrier julien de ce nom ? Cela doit remonter à la nuit des temps (calendrier Jul), et signifie tout bonnement "calendrier solaire". Plus tard, ce fut César (traditionnellement en "45 avant J.-C. ", mais probablement au 13ème siècle) qui imposa ce calendrier Jul à l'administration romaine, ce qui a été considéré comme étant sa plus grande action culturelle, en rapport avec son surnom de Julius. Mais il l'a changé de façon fort peu favorable (voir plus bas).

On a même inventé un pape "Saint Jules 1er", qui aurait régné "à partir de 337", et qui aurait aussi obtenu que "l'Eglise orthodoxe décale la fête de Noël du 6 janvier au 25 décembre". Le rapport entre le nom de Jules et la fête du Solstice est ici évident. Une sainte nommée Julia, même si elle n'est pas en rapport avec le calendrier, est la seule des saintes de l'Eglise catholique à avoir été crucifiée, ce qui en fait la réplique opposée à Jésus, dont la naissance avait été fixée à la fête de Jul. Il y a près d'une douzaine de jours qui sont dédiés à des "saints Jules", et parmi ceux-ci, le 1er juillet.

Le deuil de Jules César a également été porté au jour de Pâques, et l'assassinat du dirigeant mondial aux ides de mars (15 mars) a bien été relié au début du printemps (équinoxe). On expliquera plus loin comment le jour du printemps a pu glisser du 25 mars (depuis Bâle 1439 c'était le jour de la Conception de Jésus ou Annonce faite à Marie) au 15 mars.

On aurait dans le calendrier julien (à cause du décalage décrit plus haut) un solstice d'hiver décalé, durant le 15ème siècle, au 23 décembre ; au 14ème siècle, c'était le 24 décembre, et au 13ème siècle le 25, c'est à dire que la date de Noël tombant le 25 décembre est en plein accord avec le Solstice d'hiver (appelé chez les Romains Sol invictus, le soleil invaincu). Cela signifierait qu'au 13ème siècle cette date a été indiquée de façon générale pour la dernière fois, qu'elle s'est imposée en Europe du Nord, et puis qu'elle n'a plus été changée. La différence entre cette fête fixée au solstice, et le 1er janvier, comporte sept jours. Pourquoi?

4. Le saut de la précession  

Il y a eu dans notre (nouveau) modèle historique de grandes catastrophes cosmiques dans un passé récent, à cause desquelles -entre autres - un décalage dans la date du solstice a pu survenir. Les autres mesures du mouvement de la Terre n'ont guère été changées, l'inclinaison d'environ 23° sur l'axe de l'écliptique est restée telle quelle, et la vitesse orbitale également.
Si l'on se place au-dessus du Pôle Nord, la Terre tourne sur elle-même dans un mouvement de rotation vers la gauche, et il en est de même de la révolution autour du Soleil, également dans le sens de la gauche. Et pourtant le mouvement de précession se fait en arrière (rétrograde), dans le sens de la droite (d'où également le nom de précession, qui vient de : précéder). A l'occasion d'un choc venu du cosmos, l'axe a fait un bond en arrière, d'une certaine valeur angulaire, de façon telle que le solstice avait dorénavant lieu un certain nombre de jours auparavant (voir le modèle illustré ci-dessous).

Nous sommes convaincus qu'un évènement pareil s'est produit plusieurs fois pendant l'Histoire de la Terre. Il ne reproduit que le mouvement que la science conventionelle connaît comme précession en le donnant le valeur d'une déplacement de l'axe continuel et imperceptible. Sans nier d'ailleurs ce mouvement, notre modèle y ajoute la possibilité des catastrophes cosmiques, qui feront avancer la précession avec des sauts subits.

Ça signifie d'ailleurs que la précession ne nous serve plus pour trouver des dates fixes dans la préhistoire, sauf s'il y a des témoignages historiques relationnés.

On a bien vite remarqué ce bond: le solstice suivant arrivait plusieurs jours avant la date prevue, ce qu'était facile de constater en comptant les jours de l'année. Le décalage se ferait visible aussi en observant les constellations du zodiaque les jours des solstice avant et après le saut. Finalement, le jour même de l'événement, le jour (ou la nuit) a dû être plus long(ue) d'une certaine durée, et cela aurait été retransmis dans la tradition berbère-soufie, également dans la Chanson der Roland, ainsi que dans un passage du récit de José, dans l'Ancien Testament.

Les oscillations dans le mouvement de la Terre, qui ont eu lieu, peut-on penser, un certain temps après les catastrophes cosmiques, ont provoqué de l'inquiétude, et ont poussé les dirigeants à observer le ciel de façon plus attentive, ce qui a donné lieu au développement poussé de la connaissance astronomique, et à l'établissement d'un calendrier précis ; car, pour des raisons économiques, on ne voulait pas renoncer à la cohérence des saisons (voir plus bas au sujet du calendrier lunaire). Si nous donnons au calendrier julien au moins dans les 700 ans, il est clair que, malgré toutes les oscillations (qui à l'époque de Nikolaus Cusanus, 1401-1464, étaient sans doute encore importantes), la durée de l'année avait dû se stabiliser à long terme. Avec cette constatation, à titre d'hypothèse, nous pouvons calculer à rebours l'introduction du calendrier julien. La durée de l'année julienne coïncide pratiquement avec celle qui fut calculée par Jalali pour Malik Shah (en "466" de l'hégire = "1074 après J.-C.", en fait voici 600-700 ans documentés), ce qui laisse penser qu'une stabilité longue et durable, est acceptable (Topper, EG p. 71, source Enz. Isl.).

Un décompte continu des années dans le cadre du calendrier julien semble (avant 1500) ne pas avoir eu lieu. Presque tout ce qui a été examiné montre qu'il s'agit de dates rétro-calculées postérieurement (voir à ce sujet Ideler, avec lequel on peut remonter jusqu'à l'an 1450 environ). Les récits des fêtes séculaires des Romains (qui avaient lieu tous les 110 ans, voir Altheim, vol. 3, p. 131) n'y changent rien, tout comme les Fêtes des Mille ans de la Ville Eternelle ("248 AD") sous l'empereur Philippe l'Arabe (idem, p. 134) ; car en effet, elles ont simplement un caractère littéraire ; leur classement chronologique reste incertain.

En revanche, nous voulons considérer la fin du Cycle de Mille Ans de Joachim de Flore ("ERA 1000" = "1260 après J.-C. ", Topper, EG, p. 144) comme le témoin relativement datable d'un événement cosmique, en rapport avec l'avant-dernier bouleversement catastrophique. Nous le faisons correspondre avec un déplacement de la précession de la Terre, et nous pouvons calculer une distance temporelle de 750 ans par rapport à notre présent (voir le dessin : sauts du calendrier dans les 750 dernières années).
Avec la folie millénariste, on relie de tous temps un décompte sur la base de sept, comme allégué dans le récit oriental de la Création, puis repris dans des récits mystiques du Moyen-Age (Topper, GA, p. 138) : la semaine de la Création en tant qu'échelle de la mesure du monde. Durant sept jours qui sont comme sept mille ans, le monde doit rester préservé, croient les monothéistes. Le rapport de la semaine avec la catastrophe est pour nous une indication que l'introduction de ce segment de temps comme mesure, est en rapport avec un événement cosmique. Les scolastiques ont eu leur part dans ces spéculations (Topper, ZF, p. 126), et le repos du sabbat respecté de façon stricte dans la religion juive tout particulièrement : c'est Saturne qui en est le responsable, c'est pour lui faire plaisir que l'on ne doit pas faire quelque chose qui puisse se révéler dangereux, comme allumer une lumière, car il pourrait se venger de façon terrible. Le dieu romain Saturne est en outre assimilé au dieu grec Chronos, qui est compris comme étant l'image symbolique du temps. Le samedi (en anglais, Saturday) est le dernier des jours de la semaine de sept jours : ce n'est que le dimanche que les cultes publics peuvent à nouveau être rendus. La semaine ne commence pas avec le lundi, mais avec le dimanche, comme on peut encore le constater en portugais ou en arabe, ou lundi est le "deuxième" jour, mardi le "troisième", et ainsi de suite. En allemand, Mittwoch (mercredi) veut bien dire "milieu de semaine", si celle-ci commence le dimanche.

Comme l'événement était cosmique, on conçoit aisément que le premier jour de la semaine (Sunday en anglais, Sonntag en allemand) était dédié au corps céleste qui avait éclairé ce saut : le Soleil. Le deuxième jour rappelle - peut-être par prudence - le corps céleste qui est le deuxième par sa brillance : la Lune, et les jours suivants ont été dédiés à diverses déités, auxquelles correspondent des planètes, comme on les trouve dans les langues romanes (Mars, le mardi ; Mercure, le mercredi ; Jupiter, le jeudi ; Vénus, le vendredi et Saturne, le samedi, même si ce jour est souvent appelé le "septième", sabbat).

En allemand, le mot "Woche" pour "semaine" est à relier à "Wache" qui signifie garde, guet, comme "vigilia" en latin. Dans les langues romanes, le mot employé : semaine, settimana, semana, est en rapport avec le chiffre sept, de même qu'en arabe. Dans le latin archaïque, il n'y a pas de mot pour semaine, on utilise la construction grecque hebdomas.

En Islande (nous suivons à nouveau Reuter), à l'époque païenne ("à partir de 870"), on comptait dans l'année : 52 semaines (364 jours). C'est pour cela qu'il fallait insérer tous les sept ans une semaine supplémentaire. Cette règle, fixée par l'observation, a été introduite par Thorstein Surt dans le Westisland (partie occidentale de l'Islande) "vers 955", et il conseillait en outre l'observation exacte du parcours du Soleil, parce que l'insertion de la semaine supplémentaire pouvait être plus tôt. (Ainsi, Surt connaissait la durée exacte de l'année).

Dans ce cas, une année comptait 13 mois, un mois 4 semaines, et une demi-année 26 semaines. Chaque mois et chaque demi-année commençaient donc avec le même jour de la semaine. Cela devait être, autant que l'on puisse en juger, toujours un dimanche. Reuter pense que c'était le jeudi (Thursday, Donnerstag), car Thor était, comme il en est fait mention de façon irréfutable en Islande comme dans l'Edda (Grimnismal, et autres), le dieu principal. (Les Berbères s'en tiennent encore aujourd'hui au jeudi). Cette semaine composée de semaines semble avoir été répandue dans toute l'Europe du Nord, comme beaucoup de proverbes et de charades en témoignent : l'arbre à 13 branches, dont chacune porte quatre nids ; et dans chaque nid il y a sept oisillons. Même Dürer connaît encore les 13 mois de l'année dans un lettre écrite à Jakob Heller (Reuter, p. 27).

De multiples calendriers étaient utilisés - encore aujourd'hui dans les pays musulmans on connaît quatre calendriers (le calendrier lunaire, le calendrier grégorien, le calendrier julien des paysans et le calendrier juif) - ce qui était très pratique pour le commerce et les cultes, et la semaine était utilisée en tant que mesure universelle, commune à tous ces calendriers.

Une répartition du temps en sept jours est cependant si singulière, qu'on ne peut pas l'expliquer à l'aide des concepts habituels. Au plus simple, on peut supposer qu'un événement cosmique unique - comme le décalage de 7 jours dans la marche du Soleil - a fait que certains peuples (les Tibétains aussi, d'ailleurs) ont accordé à cette mesure un caractère particulier, par appréhension religieuse.

Si la semaine est le résultat d'un saut cosmique, qui a décalé le calendrier de 7 jours par rapport à la date fixée par les solstices, cela signifie qu'un horizon d'étoiles en arrière-plan décalé de sept degrés a provoqué une arrivée précoce du solstice, avancé d'une semaine. Ainsi, le solstice d'hiver n'était-il plus au 1er janvier, mais au 25 décembre.

Comme nous avons déjà rétro-calculé qu'au 13ème siècle, pour la dernière fois, la fête de l'hiver avait été fêtée un 25 décembre par tout le monde, c'est pour cette raison que nous tenons également cette insertion de la semaine, vers "1260", pour probable.

5. La Réforme de Grégoire XIII  

Aujourd'hui, si l'on avait conservé le calendrier sous la même forme et s'il n'y avait pas eu un deuxième "saut" de l'axe terrestre, le solstice d'hiver ne tomberait évidemment pas le 25 décembre, mais six jours avant. Mais ce n'est pas le cas, car le pape Grégoire XIII a décidé de supprimer dix jours du calendrier - le 15 octobre faisant suite au 4 octobre 1582 - afin de décaler d'autant toutes les autres dates de l'année. Il fit cela, nous disent les historiens, parce que, d'après les observations effectuées alors, l'équinoxe de printemps tombait le 11 mars (ce qui correspond à un solstice d'hiver au 12 décembre) ; mais Grégoire XIII voulait retrouver le jour "exact" : le 21 mars, comme les Pères de l'Eglise réunis à Nicée l'avaient fêté. Bien sûr, on se demande tout de suite comme il se fait que le 21 mars soit une date "convenable", et aussi pourquoi ce jour avait été choisi jadis par les Pères de l'Eglise (il serait beaucoup plus logique de choisir le premier jour d'un mois). Apparemment, nous n'en savons pas la cause. Dans la perspective habituelle, le décalage de 10 jours est expliqué par la dérive qui s'est accumulée pendant 1260 ans. Nous ne pouvons pas non plus trouver la raison pour laquelle le solstice d'hiver avait autrefois été placé au 22 décembre et - 300 ans auparavant - au 25 décembre, plutôt qu'en début du mois de janvier. Il doit s'agir ici d'un autre "bond" de précession.

Ce deuxième bond a dû provoquer la dérive de dix jours calendaires, et ces dix jours ont été annulés par Grégoire XIII à l'occasion du changement de calendrier. Ce faisant, la fête païenne du Solstice, le 25 décembre, n'a cependant pas été ramenée au véritable solstice (le 22 décembre). Cela viendrait du manque de justesse du calendrier julien qui, en 300 ans, s'est trouvé faux de trois jours. Ces jours-là n'ont pas été corrigés par Grégoire XIII, car considérés comme sans importance dans le contexte astronomique.

L'important lors de la réforme grégorienne a été de rétablir la situation du calendrier, comme elle l'avait été à l'époque de la fondation alléguée de l'Eglise.

Dans la poursuite du calendrier julien (qui est encore en usage au Maroc et dans l'Église Orthodoxe), le solstice d'hiver tombe maintenant le 9 décembre, ce qui est en accord avec nos calculs : environ six jours de décalage, par la faute de mauvais rajouts, et dix jours à cause du bond de l'axe terrestre, cela donne : (9 + 16) = le 25 décembre.

Ce deuxième bond, celui de dix jours, a eu lieu environ 200 ans avant l'époque de Grégoire, c'est à dire vers "1350", au moment de ce que Christoph Marx a appelé la "dernière grande touchette". Il est logique de penser que Grégoire ne voulait corriger que ce dernier décalement, vieux de deux siècles, pour rétablir la situation connue par des traditions et documents.

Le décalage du solstice du 1er janvier vers le 25 décembre avait eu lieu plus tôt, apparemment, et ne pouvait plus être corrigé ; la semaine s'était déjà imposée comme mesure élémentaire du temps, et la fête du Solstice d'hiver avait été fixée au 25 décembre.

Les premiers projets concernant une réforme du calendrier avaient dû être proposés (selon Ideler) au Concile de Kostnitz (Constance) ; ils ont commencé à devenir concrets au Concile de Bâle : le cardinal Nikolaus Cusanus a proposé qu'un certain nombre de jours (une semaine, ou plus) soient supprimés, afin que l'on retrouve la situation calendaire antérieure. Bien que cette proposition ne fût pas acceptée et qu'aucune correction ne fût faite, on décida quand même au 15ème siècle des dates astronomiques importantes : le 13 décembre - qui était alors le jour du Solstice - fut ainsi dédié à Sainte Lucie, et c'est d'ailleurs toujours le cas. Apparemment, c'était une déesse de la Lumière (Luz = lumière), et le jour d'été qui correspond, le 13 juin, est marqué par l'un des saints très importants : Saint Antoine avec ses deux corbeaux (comme Wotan) (voir à ce sujet le schéma ci-dessous).

Si les solstices s'étaient fixés les jours 13, alors le jour de Grégoire au 12 mars, début de l'école avec ses traditions carnavalesques païennes, marque l'équinoxe de printemps. Ce serait pure spéculation de penser que le pape Grégoire, celui qui a enfin réussi la réforme du calendrier, n'a reçu son nom de pape qu'à cause de cela.
Saint Georges (c'est absolument le même que Grégoire) est un tueur de dragons tout comme Michel, et pour cela directement associé au contexte catastrophique.

Et le 14 septembre en tant que début de l'automne est également marqué dans le calendrier: ce jour est consacré à la Croix Glorieuse. La Croix, le symbole de l'année...

Les quatre points de repères se positionnent neuf jours avant les dates actuelles, elles ont donc dû être introduites environ 100 à 150 ans avant Grégoire XIII, quand la différence entre le calendrier julien et les dates astronomiques était d'un jour de moins qu'à l'époque de Grégoire. Ces saints ont été plus tard simplement repris du calendrier julien, en fonction des dates, et inclus dans le calendrier grégorien, sans faire attention à la concordance astronomique.

Reuter rapporte aussi (p. 20 et suivantes) une observation bien concrète du déroulement du jour en Islande : Oddi Helgason était un observateur des étoiles qui habitait un domaine fermier sur une île au nord de l'Islande (66°10') "vers la fin du 10ème siècle", dont on a un récit dans une retransmission d'église (en latin) du "12ème siècle". (Il a fallu le transposer dans le "10ème siècle tardif", car autrement il ne pouvait plus être un héros, car "en l'an 1000, l'Islande embrassa le christianisme").

Ce texte se compose de trois parties, malheureusement Reuter n'en étudie que la deuxième et la troisième. La première partie "commente la nouvelle chronologie de 365¼ jours, apportée par l'Eglise, par rapport à l'année islando-norvégienne, et explique comme les vrais points de repères de l'année (solstices et équinoxes), utilisés dans le Nord et observés de façon correcte par Oddi, ont été décalés dans le nouveau système julien bissextile de 4 ans. La discussion est bien menée et bien pensée. La question est posée sans influence extérieure, car elle ne pouvait surgir - et n'avoir un sens - qu'au cours d'une confrontation de ces deux manières de mesurer le temps."

Reuter l'a perçu : la question est expliquée ensuite de façon forcée. Oddi observait les repères de l'année, l'Eglise les fixait mathématiquement. Il n'en dit malheureusement pas plus sur ce point, il serait important de retrouver les sources.

Il faudrait expliquer aussi pourquoi le prétendu "Jules" César a réorganisé le calendrier alors en vigueur, en rendant impairs une partie des mois idéalement tous longs de 30 jours. Les noms qu'a donné César aux mois de la seconde moitié de l'année (septembre = septième, octobre = huitième, novembre = neuvième et décembre = dixième mois) sont utilisés dans pratiquement toutes les langues européennes, et également en berbère. César a décalé le Jour de l'An vers le 1er mars, début des cultures dans les champs, jour où actuellement encore des fêtes berbères sont célébrées. Dans cette règle instituée par César, le jour supplémentaire des années bissextiles a été ajouté au court mois de février, ce qui est toujours le cas. La raison principale semble avoir été la répartition des cinq jours des Saturnales, qui de par leur caractère festif et immoral, devaient être réprimés. Les longueurs inégales des mois se sont également maintenues. Elles résultent de la répartition des fêtes Saturnales sur les différents mois, en alternant pairs et impairs, ce qui sera changé une seule fois encore, après Auguste.

Sous le nom de Kalendas on désigne à chaque fois le premier jour du mois julien ; c'est d'ailleurs le seul mot latin à s'écrire avec un K, et donc un emprunt étranger. Cela signifie au juste "aller ça et là, tourner en cercle", c'est pourquoi aussi les derviches tourneurs sont appelés Kalender. De même, Ide (milieu du mois) ne devrait pas être d'origine latine ; on ne sait pas si le mot est apparenté à l'allemand (w)ieder, "à nouveau", ou à l'arabe 'id, "fête" (de la racine 'ada, retourner). En Italie, la date pour le Nouvel An a beaucoup varié, avant que Grégoire XIII ne la remette au 1er janvier (jour de Janus).

6. Le calendrier lunaire  

Après une catastrophe, le calendrier solaire était tellement sens dessus dessous qu'il ne remplissait plus sa fonction. Certains peuples dans les latitudes méridionales, pour lesquels la position du Soleil n'avait, de toute façon, pas la même importance que dans les contrées nordiques, se sont mis d'accord pour faire provisoirement de la Lune la base de leur calendrier. Ainsi, la date était facile à observer, mais cela avait l'inconvénient qu'elle se décalait par rapport aux saisons, chaque année d'onze jours et demi. Il fallait alors le compenser par un mois intercalaire, tous les deux ou trois ans, comme c'est encore le cas aujourd'hui du calendrier juif.

Le calendrier lunaire arabe était autrefois ainsi fait, et l'on conférait au mois intercalaire une signification religieuse bien précise. D'après la tradition, c'est le prophète Mahomet qui mis fin à cet usage, en supprimant tout le mois, ce qu'un verset du Coran relate : "Dieu a ordonné qu'il y ait douze mois, et quatre d'entre eux sont saints", ce qui exclut bien entendu le mois intercalaire. A partir de ce moment-là, l'année du calendrier commença à se décaler, et c'est pour cela qu'aujourd'hui le mois de jeûne du Ramadan se promène à travers les saisons, alors qu'avant il correspondait à septembre, c'est à dire à un jeûne qui était une mesure simple de restriction pendant un mois de grosse chaleur et de manque d'eau : ce qu'on pourrait appeler une hibernation d'été (c'est en septembre quand le manque d'eau devrait se faire plus grave, juste avant les pluies de l'automne). Comme l'indiquent noms de mois arabes, le premier mois Muharram ("le saint") correspondait dans le modèle pré-islamique à janvier, les deux mois Rabi' I et Rabi' II ("printemps 1" et "printemps 2") à mars et avril, et le dernier mois, Dhul Hijja ("celui du pélerinage") correspondait à décembre, d'où l'on peut aussi déduire que le rassemblement du Jul avait lieu, autrefois, également dans ces contrées méridionales.
Le calendrier lunaire est important dans notre contexte simplement par un point: le positionnement de la fête de Pâques qui, après la fondation de l'Eglise, n'était plus fêté le jour de l'équinoxe, mais comme la Passah juive, c'est-à-dire après la Pleine Lune qui suivait l'équinoxe (et en outre, un dimanche). Cette règle constitue l'autre volet important de la réforme grégorienne.

Le calcul par l'Eglise des épactes, qui détermine le cycle de Pâques, et par là-même établit une dépendance entre les calendriers lunaire et solaire, se faisait dans le Nord selon une règle simple, en l'occurrence suivant un cycle de huit ans : après 99 révolutions lunaires, au cours desquelles trois des années comptaient 13 Pleines Lunes, et les autres cinq seulement douze, la Pleine Lune tombait à nouveau le Premier de l'An. L'imprécision d'un jour et demi était compensée par l'observation, et tous les ans les jours intercalaires était proclamés à l'occasion du Thing. Un tel rythme était également celui, à l'origine, des jeux cultuels en Grèce, qui par la suite furent tenus tous les quatre ans : moitié de huit, ce qui correspondait à 50 révolutions lunaires (Olympiades).
Les Grecs, en effet, n'étaient pas intéressés par la Pleine Lune, ils avaient simplement repris cette règle. Dans le Nord, il n'y avait pas de culte de la Lune, mais c'était une pure nécessité (comme l'écrivait Reuter, p. 34) de déterminer à l'avance la Pleine Lune, parce que durant les mois d'obscurité, on avait besoin de la lumière de la Pleine Lune pour les sacrifices des fêtes de Jul et de la déesse Dise (en janvier). La mise en place d'un calendrier précis dans le Nord avait des raisons pratiques, en l'occurrence moins pour l'agriculture que pour la pêche : les bancs de poissons suivaient des migrations régulières, et si on les manquait, on mourait de faim.
Parce que lorsque le ciel était couvert on ne voyait pas souvent les astres, on utilisait en bord de mer un calendrier lunaire axé sur les marées, et relié au calendrier solaire.


7. Calendrier: table chronologique  

 

Calendrier de Jul, jusqu'au 13ème siècle
Calendrier solaire général de 365¼ jours : 12 mois de 30 jours et 5 (ou 6) jours fériés en fin d'année.
Le solstice d'hiver tombait le 1er janvier, celui d'été le 1er juillet
Des corrections étaient faites régulièrement
Avant-dernière catastrophe cosmique ("1260")
Le solstice se décale et survient 7 jours plus tôt.
Introduction de la semaine. Dans le Nord de l'Europe le calendrier compte 52 semaines.
Dans le Latium, on fête les Saturnales.
Les jours sont toujours décomptés de la même façon.
La dernière date fixée pour le Solstice d'hiver dans toute l'Europe est le 25 décembre

Calendrier julien

César édite de nouvelles règles pour les jours du mois et fait commencer l'année le 1er mars, ce qui sera changé plus tard.
Le jour qu'on ajoute pendant une année bissextile est le 29 février ; les longueurs différentes des mois, avec le 31 décembre, restent inchangées après la modification faite par l'empereur Auguste
La dernière catastrophe cosmique ("1350" )
Le solstice se décale d'un coup et a lieu 10 jours plus tôt : le 14 décembre.
Fin de la civilisation des Mégalithes. Les connaissances se perdent, ainsi que la correction annuelle.
La fête du Solstice d'hiver reste fixée au 25 décembre
100 ans plus tard, le solstice tombe le 13 décembre
1430 : Cusanus calcule l'année.
Cusanus délimite les dates repères : 13 décembre, Sainte Lucie ; 12 janvier "Saint Grégoire" (en fait, Pâques) ; 13 juin, Saint Antoine ; 14 septembre, Croix Glorieuse.

1582 : Grégoire XIII réforme l'année.
L'équinoxe de printemps est observée le 11 mars (ce qui correspond à un solstice le 12 décembre). On décide de supprimer 10 jours, afin de compenser l'effet du dernier bond de l'axe terrestre.
Le solstice tombe maintenant le 22 décembre, le printemps commence le 21 mars.
Ce calendrier grégorien s'est imposé dans les siècles qui ont suivi.

Le calendrier julien demeure en usage dans toutes les Eglises orthodoxes, ainsi qu'en Afrique du Nord ; il continue à se décaler de ¾ jour par siècle ; dans ce calendrier, le solstice d'hiver tombe maintenant le 9 décembre.

8. Littérature  

Altheim, Franz (1943): Die Krise der Alten Welt (3 Bde., Berlín)
Ideler, Ludwig (1826): Handbuch zur mathematischen und technischen Chronologie (2. Vols., Berlín)
Marx, Christoph (1993): "Datieren vor der Gregorianischen Kalenderreform" en: Vorzeit-Frühzeit-Gegenwart 3/93, S.38ff (Gräfelfing)
Reuter, Otto Sigfrid (1936): Germanische Himmelskunde (J. F. Lehmanns, Munich)
Topper, Ilya Ullrich (1998): "Apuntes sobre la era árabe en el contexto mediterráneo" en: "Al-Andalus - Maghreb" III, Homenaje a Braulio Justel Calabozo (Univ. Cádiz)
Topper, Uwe (1977): Das Erbe der Giganten (Olten)
(1995): "Eine Polsprungmythe in berberisch-sufischer Überlieferung" en: Zeitensprünge 1/95 (Gräfelfing)
(1998): Die Große Aktion (Tubinga)
(1999): Erfundene Geschichte (Munich)
(2001): Fälschungen der Geschichte (Munich)
(2003): ZeitFälschung. Es begann mit der Renaissance (Munich)
Wirth, Herman (1927): Der Aufgang der Menschheit (Jena)
(1931-1936): Die Heilige Urschrift der Menschheit (Jena)
Zarnack, Wolfram (1997) Hel, Jus und Apoll / Sonnen-Jahr und Feuer-Welle: Wurzeln des Christentums. Eine sprach- und symbolgeschichtliche Skizze.
(2000): Die Geburt der Zeit in Europa (Conferencia en Oct. 2000 en Waren) en: Ur-Europa-Jahrbuch 2001, pag..3-30 (Westensee)

Remerciement pour son aide fidèle à Alexander Topper

Les illustrations sont d'Ilya U. Topper

Traduction : François de Sarre (Nice)

 


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Jörg Dendls Argument, ein Zirkelschluß (seulement en allemand, 4 pages)

 

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